L'ORGE ! Le poids du silence ...

Le calme des rivières ne dit pas tout

Une réunion, des constats, et... un silence

La commission de suivi du site Gerber s’est tenue en décembre dernier à la sous-préfecture d’Étampes. Autour de la table : élus locaux, services de l’État, experts techniques, associations environnementales et notre collectif. L’ordre du jour était clair. Les réponses, moins.

Les crues d’octobre 2024 ont laissé des traces. Des odeurs persistantes de pollution ont été signalées sur le site Gerber, mais aussi au-delà. Air et eau semblent avoir été touchés. Alertés, pompiers et gendarmes se sont déplacés. Verdict officiel : pas de risque sanitaire. Sur quelle base ? Mystère.

Un courrier rassurant… un peu trop vite ?

Dans un courrier daté du 28 janvier 2025, la Ministre de la Transition écologique affirme également qu’il n’y a pas de danger. À lire ce document, tout va bien. Pourtant, dans le cahier des charges rédigé par l’ADEME pour l’étude documentaire en cours, la question du risque est bel et bien posée. Curieuse contradiction.

Un suivi sans analyse

Le compte rendu de la réunion de décembre 2024 apporte un autre éclairage : le Syndicat de l’Orge n’a procédé à aucune recherche de pollution, ni avant, ni après les crues. Ce n’est pas dans leurs prérogatives, dit-on. Ce n’est donc dans celles de personne. L’étude documentaire commandée par l’ADEME rendra ses conclusions fin 2025. D’ici là, chacun attend. Sans rien faire.

Un silence qui dérange

Ce qui nous frappe, c’est le mutisme des élus. Aucun soutien, aucune prise de parole pour relayer les alertes formulées par les associations. Ni la mairie de Sermaise, ni celle de Saint-Chéron, ni la communauté de communes n’ont jugé utile de demander une investigation indépendante. Leur absence de réaction est éloquente.

Et maintenant ?

Nous n’avons jamais affirmé qu’il y avait un risque. Mais affirmer qu’il n’y en a pas, sans analyse, n’est pas plus rigoureux. Ce que nous demandons, c’est simple :

• Un plan d’action d’urgence en cas de crue,

• Des prélèvements réguliers dans les sédiments de la rivière,

• Et des réponses basées sur des faits, pas sur des présomptions.

  
  

Nous ne sommes pas là pour accuser, mais pour veiller. L’eau ne parle pas, mais elle emporte ce qu’on lui laisse.

"Quand on ne veut pas voir, on ne trouve rien."

Face à ce silence, l’engagement citoyen prend une importance d’autant plus cruciale. C’est dans ce contexte que le projet porté par le collectif ORBIA se distingue par sa vision constructive et son ancrage dans l’intérêt général. En s’inscrivant dans les dynamiques de la trame bleue et de la trame verte, ORBIA œuvre à la préservation et à la reconquête des continuités écologiques, reliant les milieux aquatiques et terrestres dans une démarche cohérente et durable. Ce projet incarne l’espoir d’une gestion plus transparente et respectueuse de notre environnement, où la parole citoyenne et la nature retrouvent, ensemble, leur juste place.