La team du Collectif ORBIA vous propose de répondre à une quatrième question posée lors du ciné débat du samedi 22 juin au cinéma de Dourdan.
Question 4 : Mesurez-vous les conséquences de votre démarche sur les riverains proches (pour une cause perdue depuis des lustres), bien dévalorisée voir invendable, une promesse de vente remise en cause au dernier moment pour cette unique raison ? Vous êtes des alarmistes irresponsables alors qu’il n’y a pas de risque identifié par les spécialistes de la Sous-Préfecture.
Ces propos nous ont été tenus en amont de la diffusion du documentaire du 22 juin.
Toutefois, il nous paraît essentiel d’y répondre.
Nous commencerons par le fait évident que nommer une commune (reprendre le titre du Parisien pour ce qui nous concerne) LE VILLAGE LE PLUS POLLUE DE FRANCE n’est pas sans conséquence.
Nous aurions préféré nous en abstenir.
Pour rappel, le Collectif ORBIA s’est constitué au tout début de l’année 2022, soit bientôt trois années.
Depuis, nous n’avons eu de cesse de tenter de convaincre nos élus de réfléchir et d’avancer collectivement sur le sujet des différents sites pollués de la commune de Sermaise.
Nous avons été force de proposition.
Nous avons toujours conservé une attitude correcte et courtoise.
Force est de constater, et ce malgré de nombreuses réunions stériles, que nous avons échoué dans notre objectif de persuader nos élus du bien fondé de notre action.
La question est pourquoi nos élus municipaux n’entendent pas nos arguments et refusent d’avancer avec nous ?
Mille fois cette question nous a été posée.
Mille fois nous n’avons su que répondre.
Pourtant, la municipalité est et doit être un acteur essentiel dans la réalisation de ce projet d’envergure et profitable à nous tous.
Alors, lorsqu’il a été question de trouver un titre au documentaire, nous avons donc décidé de modifier notre approche avec un titre accrocheur en espérant que nos élus acceptent enfin de réfléchir à nos côtés.
Qu’en est-il pour les ventes immobilières :
« Depuis 2003, les propriétaires immobiliers doivent fournir à leurs acheteurs et locataires un bilan des principaux phénomènes dangereux (pollution, inondation, séisme, etc.) auxquels leurs biens sont exposés. Des informations précieuses pour prendre sa décision et pour les futurs occupants des lieux. »
Cette obligation d’information n’est donc pas nouvelle. Depuis 2022, elle a même été renforcée :
« Toute annonce immobilière, quel que soit son support de diffusion, doit désormais porter cette mention : « Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques »
L’état des risques doit être remis dès la première visite »
La commune de Sermaise est lourdement polluée. C’est un fait établi.
Donc, si cela nuit aux ventes immobilières et aux montants des transactions, il faut se référer au législateur qui a considéré que l’acquéreur doit être dûment informé.
Une campagne médiatique ne vient que renforcer ce que le vendeur a l’obligation de transmettre à l’acquéreur.
Ce n’est pas neutre, en effet.
Nous souhaitons donc avancer le plus rapidement possible afin que nous n’ayons plus à évoquer ce sujet.
La cause est-elle réellement perdue ?
Nous vous répondons que non bien évidemment.
Si nous n’en étions pas persuadés, nous ne perdrions pas notre temps et notre énergie.
Nous pensons même exactement le contraire.
Lorsque nous obtiendrons l’appui de la municipalité, le projet avancera rapidement.
Pas de risque identifié ?
Sur la consommation des eaux souterraines, effectivement, il n’y a pas de risque dans la mesure où les restrictions d’usage des eaux souterraines sont appliquées.
Etes-vous personnellement au courant à savoir si votre habitation est dans le large périmètre concerné ?
Il n’existe à ce jour aucun document d’information communale sur ce sujet.
Sur l’air, les campagnes de surveillance de l’air menées par l’ADEME, ne montrent aucun dépassement des seuils. Depuis la fin de l’année 2022, il n’y a plus de campagne de surveillance de l’air. Dont acte.
Sur le risque de crue et de ravinement de la pollution contenue dans les sols et les eaux souterraines, nous n’avons pas à ce jour reçu de réponse satisfaisante.
Concernant les autres sites pollués, et notamment la décharge de la cote du Mesnil, aucune surveillance d’aucune sorte n’est effectuée (parcelles appartenant à la commune).
Sommes-nous des alarmistes irresponsables ?
Probablement non.
Nous sommes des habitants conventionnels, tranquilles et pragmatiques, persuadés de l’urgence de la situation.
Nous sommes des habitants avec nous aussi des intérêts immobiliers. Donc comme tous les actuels propriétaires nous souhaitons la valorisation saine du patrimoine immobilier sur la commune, Cette valorisation, pour être durable, repose sur la transparence et une véritable gestion et traitement des risques. Les solutions ne sont pas dans des méthodes d'un autre âge, de propagande ou de dissimulation.
Pascale AUGIAT
Coordinatrice du Collectif ORBIA
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